Prévenir les difficultés de l’entreprise

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Prévenir les impayés

Les retards de paiement et les impayés des clients peuvent avoir des incidences sérieuses sur la trésorerie de l’entreprise. il convient donc de tout faire pour les éviter.

Réduire les délais de paiement

La loi permet d’accorder à ses clients 45 jours fin de mois ou 60 jours à compter de la date d’émission de la facture pour qu’ils procèdent au règlement. un délai déjà très long, qu’il convient, quand c’est possible, de réduire en modifiant les conditions générales de vente et qui, il ne faut pas l’oublier, commence à courir le jour de la facturation. une facturation qu’il faut donc établir le plus tôt possible. Autre pratique intéressante pour la trésorerie de l’entreprise : inciter les clients à honorer par anticipation les factures en leur accordant un escompte pour tout paiement avant échéance. La mise en place d’une facturation partielle ou la demande de versement d’une avance le jour de la commande peut également être envisagée.

Exiger des garanties de paiement

Pour éviter les impayés, il est opportun d’exiger des garanties. Certaines, comme le gage et l’hypothèque, réservent la possibilité de faire saisir l’un des biens mobiliers ou immobiliers du client défaillant pour les faire vendre en remboursement de sa dette. D’autres donnent le droit de conditionner la réalisation de la vente au fait qu’une personne se porte caution pour l’acheteur, c’est-à-dire s’engage à payer sa dette à sa place s’il se trouve dans l’impossibilité de le faire. Enfin, l’insertion d’une clause de réserve de propriété dans les conditions générales de vente retardera le transfert de propriété du bien au jour du paiement intégral du prix. Ainsi, en cas d’impayé, il sera facile d’en obtenir la restitution.

Recouvrer à l’amiable ses créances

Si, malgré toutes les précautions prises, certains clients tardent à honorer leur dette, un certain nombre de démarches peuvent être accomplies avant de recourir à la justice. Tout d’abord, commencer par effectuer des relances téléphoniques fermes et régulières pour montrer au client sa détermination à être payé et à porter l’affaire au contentieux si besoin. Si ces relances restent infructueuses, adresser un ultimatum sous la forme très solennelle d’une mise en demeure, par lettre recommandée avec demande d’avis de réception ou remise par un huissier de justice, peut se révéler efficace. Et lorsque ces méthodes n’ont pas donné de résultat, reste à recourir à l’injonction de payer. Rapide, simple et peu coûteuse, cette procédure judiciaire permet d’obtenir facilement un titre exécutoire autorisant ensuite à faire procéder, si besoin, à la saisie des biens du débiteur défaillant.

Recourir à l’assurance-crédit ou à l’affacturage

Des instruments tels que l’assurance-crédit ou l’affacturage ont vocation à permettre à l’entreprise de garantir ses créances. Ainsi, à l’instar d’une assurance « classique » pour les sinistres, l’assurance-crédit garantit l’entreprise contre tout ou partie du montant des factures impayées, moyennant le règlement d’une prime correspondant généralement à un pourcentage du chiffre d’affaires assuré. L’affacturage, quant à lui, consiste pour une entreprise à céder des créances à une société d’affacturage qui lui en règle le montant, déduction faite des intérêts et des commissions, et prend à sa charge leur recouvrement.

Publié le jeudi 28 juin 2012 - © Copyright Les Echos Publishing - 2013