Loi de finances 2016 : les principales nouveautés fiscales pour les professionnels

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Fiscalité agricole

Les principaux changements impactant les exploitations agricoles.

Régime micro-BA

Le régime du forfait agricole est remplacé par un régime d’imposition dit « micro » applicable lorsque la moyenne des recettes de l’année d’imposition et des 2 années précédentes n’excède pas 82 200 € HT. Le bénéfice imposable est alors égal à cette moyenne sur 3 années, diminuée d’un abattement de 87 %, représentatif des charges.

Cette mesure s’applique à compter de l’imposition des revenus 2016, soit au titre de l’impôt sur le revenu dû en 2017.

À noter :ce régime s’accompagne d’un régime micro-social pour les cotisations et contributions sociales dues à compter du 1er janvier 2017.

Amortissement des bâtiments d’élevage

Les investissements réalisés entre le 1er janvier 2016 et le 31 décembre 2017 dans les bâtiments d’élevage peuvent faire l’objet d’un amortissement exceptionnel, correspondant à 40 % de leur valeur d’origine, réparti linéairement sur 5 ans. Une mesure fiscale ouverte aux exploitants agricoles relevant de l’impôt sur le revenu d’après leur bénéfice réel et aux entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés exerçant des activités d’élevage.

En pratique :l’exploitant peut différer l’application de l’amortissement exceptionnel jusqu’au 3e exercice suivant celui de la construction, de l’acquisition ou de la fabrication des biens. Et à la fin de la durée d’application de cet amortissement, la valeur résiduelle des biens est amortie linéairement sur leur durée normale d’utilisation, pour la période restant à courir.

Crédit d’impôt pour agriculture biologique

Jusqu’en 2017, les entreprises agricoles peuvent bénéficier d’un crédit d’impôt d’un montant de 2 500 € lorsque au moins 40 % de leurs recettes proviennent d’activités agricoles relevant du mode de production biologique. Pour celles percevant une aide à la production biologique en application de la réglementation européenne, le montant cumulé des aides perçues et du crédit d’impôt ne peut excéder 4 000 €.

Pour calculer ce crédit d’impôt dans les groupements agricoles d’exploitation en commun (GAEC), son montant est multiplié par le nombre d’associés, sans qu’il puisse désormais excéder 4 fois les limites (au lieu de 3 fois auparavant). Pour le GAEC, le crédit d’impôt est donc plafonné à 10 000 € et le montant cumulé des aides et du crédit d’impôt à 16 000 € à compter du 31 décembre 2015.

TVA sur produits agricoles

À compter du 1er janvier 2016, le taux intermédiaire de TVA de 10 % est réservé aux produits d’origine agricole, de la pêche, de la pisciculture et de l’aviculture non transformés qui sont normalement destinés à être utilisés dans la préparation des denrées alimentaires ou dans la production agricole. À défaut d’être utilisés à ces fins, ils relèvent du taux normal de 20 %. La laine et les peaux destinées à la fabrication de vêtements ainsi que les produits agricoles utilisés pour la fabrication de biocarburant (soja, palme...) sont donc désormais exclus du taux de 10 %.

Publié le vendredi 22 janvier 2016 - © Copyright Les Echos Publishing - 2015